Soldats ivoiriens détenus: vers de nouvelles sanctions contre Bamako
APA– Bamako Depuis juillet dernier, des militaires ivoiriens sont détenus par Bamako pour« tentative de déstabilisation » de la transition. Réunis dimanche 4 décembre en session ordinaire àAbuja, au Nigeria, les chefs d’ État ouest-africains en sont arrivés àcette éventualité comme l’a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, àla…
APA – Bamako (Mali) Depuis juillet dernier, des militaires ivoiriens sont détenus par Bamako pour « tentative de déstabilisation » de la transition.
Les autorités maliennes disposent de moins d’un mois pour libérer les 46 soldats ivoiriens détenus àBamako depuis juillet dernier pour « mercenariat ». Sans quoi, elles exposent le Mali àde nouvelles sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Réunis dimanche 4 décembre en session ordinaire àAbuja, au Nigeria, les chefs d’État ouest-africains en sont arrivés àcette éventualité comme l’a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, àla fin de la rencontre. Le président togolais, Faure Gnassingbé sera chargé de porter le message au colonel Assimi Goïta dans les prochains jours.
Cet ultimatum fait suite àl’échec de la médiation de la Cédéao dans ce contentieux. Saisie par Abidjan après que le colonel Goïta a exigé l’extradition de personnalités maliennes faisant l’objet de poursuites judiciaires chez elles, l’institution régionale avait envoyé une « mission de haut niveau » àBamako pour obtenir la libération des des militaires ivoiriens, en vain. Le maintien en détention de 46 d’entre-eux après la médiation de Lomé ayant abouti àla libération des trois femmes du groupe, préoccupe toujours la Cédéao.
La menace de nouvelles sanctions contre le Mali risque cependant de ne pas « résoudre le problème ». « Quoique l’on pense du dossier, elle est en instance devant les juridictions du Mali », rappelle, sous le sceau de l’anonymat, un chercheur ouest-africain en sciences politiques. Ce dernier doute de l’efficacité d’un nouvel embargo après celui infligé au Mali de janvier àjuillet 2022 pour son refus de remettre le pouvoir aux civils dans des délais raisonnables.
Pour le même chercheur, un pays comme « le Sénégal ne peut pas se permettre de refermer ses frontières pour un contentieux bilatéral de cette nature et dans un contexte économique propre». La Cédéao n’a pas précisé la nature des sanctions qui seront infligées àBamako, souligne notre interlocuteur qui déconseille d’ores et déjàune « intervention militaire». « Le Mali n’est pas la Gambie ou la Guinée Bissau », prévient le chercheur.
AC/cgd/APA
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