La Sotra àBouaké, un projet àfort impact social pour les élèves et étudiants

Il s’ exprimait, jeudi, àAPA àla veille de la cérémonie de lancement officiel des activités de cette entreprise àBouaké, en présence du premier ministre Patrick Achi. Selon lui, l’ Université Alassane Ouattara de Bouaké avec une capacité d’ accueil initiale de 4000 étudiants se retrouve aujourd’ hui avec 25 000 inscrits dont 21 000 qui résident hors…

APA-Bouaké (Côte d’Ivoire) Le déploiement de la Société des transports abidjanais (Sotra) àBouaké, est perçu par les populations comme un projet àfort impact social au profit des élèves et étudiants de cette deuxième ville ivoirienne.

Le secrétaire général du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), Traoré Karamoko alias National TK, voit en ce déploiement, un projet àfort impact social qui profitera aux élèves et étudiants de Bouaké.

Il s’exprimait, jeudi, àAPA àla veille de la cérémonie de lancement officiel des activités de cette entreprise àBouaké, en présence du premier ministre Patrick Achi.

« En tant que syndicalistes qui luttons au quotidien pour le bien-être des élèves et étudiants, nous ne pouvons qu’être satisfaits et fiers d’accueillir ce vendredi la Sotra àBouaké », a souligné M. Traoré, saluant un « événement historique ».

Selon lui, l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké avec une capacité d’accueil initiale de 4000 étudiants se retrouve aujourd’hui avec 25 000 inscrits dont 21 000 qui résident hors du campus.

Ces derniers, logeant pour la plupart àplusieurs kilomètres de l’UAO, àla périphérie ouest de Bouaké, dira-t-il ensuite « dépensent en moyenne 18 000 francs CFA par mois en terme de transport entre leur maison et l’université ».

« Vous conviendrez donc avec moi que cette arrivée effective des autobus de la Sotra àBouaké ne peut que nous réjouir, parce qu’avec la carte de bus à3000 FCFA nous pourrons désormais nous déplacer aisément et en toute sécurité », a fait savoir le secrétaire général du CEECI, rappelant que le problème du transport des élèves et étudiants àBouaké faisait partie des principales revendications de son syndicat depuis 2015.

« En 2018, nous avons rencontré le ministre des transports Amadou Koné pour lui exposer ce problème, aujourd’hui, soit trois ans plus tard, nous avons une réponse positive. C’est donc un ouf de soulagement pour nous », a-t-il ajouté avant de féliciter le président Alassane Ouattara et le ministre Amadou Koné pour avoir réalisé ce vieux rêve de la ville de Bouaké.

« Hormis les élèves et étudiants, ce déploiement de la Sotra àBouaké participe aussi de manière générale àla relance économique et sociale de cette ville », a-t-il conclu.

Cet avis du secrétaire général du CEECI est également partagé par Lamine Tapsoba, étudiant en Licence 2 des sciences du langage et de la communication àl’université Alassane Ouattara de Bouaké.

Pour lui, l’arrivée de cette régie va contribuer àremettre de l’ordre dans le secteur du transport dans cette deuxième ville ivoirienne où les taxi-motos règnent en maitres et mettent le plus souvent la vie des usagers en danger.

M. Tapsoba qui habite au quartier Koko, au centre de Bouaké dit dépenser 500 F CFA par jour en aller et retour entre son habitation et l’université. Une somme qu’il trouve d’ailleurs exorbitant en comparaison des 3000 F CFA qu’il va devoir débourser maintenant par mois pour se rendre àl’école ou pour faire d’autres courses personnelles.

De manière générale, l’ouverture des nouvelles lignes de la société nationale de transport urbain est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme dans la capitale régionale du Gbêkê.

C’est le cas pour Kouakou Konan, parent d’une élève de 5è au lycée Djibo Sounkalo, àl’ouest de Bouaké.

« L’année dernière (2020-2021), j’ai dépensé près de 20 000 F CFA par mois en terme de transport pour ma fille, en plus de tous le stress que j’ai dû endurer tout au long de l’année àcause des risques d’insécurité routière auxquels elle était exposée tous les jours. C’est donc un vrai ouf de soulagement pour moi », a confié le père de famille de 6 enfants.

Cependant, quelques avis divergents se font tout de même entendre. Des sceptiques se demandent entre autres, comment les autobus de la Sotra arriveront àcirculer convenablement dans ce tohu-bohu de la circulation àBouaké, où de nombreux motocyclistes et automobilistes sont souvent indexés pour leur manque de civisme sur la voie publique.

Des grincements de dents se font également entendre du côté des acteurs du transport déjàprésents sur le terrain. Si les chauffeurs de taxi ville donnent l’impression de minimiser l’impact que peut avoir cette implantation sur leur recette journalière, ce n’est pas le cas pour les conducteurs de taxi-motos qui n’arrivent pas àcacher leur inquiétude. Ce moyen de transport àdeux roues était le plus prisé auprès des élèves et étudiants de Bouaké.

En attendant l’arrivée du premier ministre Patrick Achi, ce vendredi, des abris ont été installés sur le trajet des 10 lignes qui desserviront la ville de Bouaké du nord au sud et d’Est en ouest en passant par la gare centrale au centre-ville où temporise une trentaine de bus flambant neuf.

Patrick Achi est attendu, ce vendredi 24 septembre 2021 àBouaké pour le lancement officiel des activités de la Sotra dans cette deuxième ville du pays.

Il devrait effectuer un trajet inaugural en bus, dans la matinée de vendredi donnant ainsi le top départ officiel de l’histoire de la Sotra àBouaké.

PIG/ck/ls/APA

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