Industrie pharmaceutique : le Sénégal se dote d’une feuille de route
«C’ est un autre jalon de l’ émergence du Sénégal qui vient d’ être posé », s’ est enthousiasmé le Directeur général du Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent, El Ousseyni Kane. «Le secteur privé s’ est engagé àinvestir plus de 200 milliards dans des projets structurants àcondition que l’ Etat du Sénégal fasse les réformes…
APA-Dakar (Sénégal) Par Abdourahmane Diallo Dakar ambitionne de produire la moitié de ses besoins en médicaments et matériels médicaux àl’horizon 2035.
« C’est un autre jalon de l’émergence du Sénégal qui vient d’être posé », s’est enthousiasmé le Directeur général du Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent (BOS/PSE), El Ousseyni Kane. L’entité qu’il dirige vient en effet de doter son pays d’une feuille de route pour réaliser l’objectif de produire localement 50 % de ses besoins en médicaments et matériels médicaux.
« C’est un grand jour pour la pharmacie nationale sénégalaise », a-t-il martelé, tout en félicitant l’ensemble des acteurs qui ont travaillé cinq semaines durant pour obtenir ce résultat.
Pour atteindre l’objectif fixé àl’horizon 2035, le BOS et ses partenaires ont identifié neuf réformes prioritaires àopérationnaliser ; dix projets publics structurés pour des besoins de financement estimés à95,5 milliards de FCFA ; 15 projets privés structurés d’un coût estimé àplus de 210 milliards de FCFA et un modèle de gouvernance recommandé pour le pilotage et la mise en œuvre réussi du plan de relance.
Parmi les réformes préconisées figurent entre autres la révision du cadre régissant la production pharmaceutique, la mise en place d’une fiscalité spécifique àl’industrie pharmaceutique et surtout la réduction de 50 % du coût de l’électricité. Ce dernier représente environ la moitié de la facture énergétique d’un industriel au Sénégal.
« Le secteur privé s’est engagé àinvestir plus de 200 milliards dans des projets structurants àcondition que l’Etat du Sénégal fasse les réformes indispensables àla relance du secteur », a fait savoir M. Kane, ajoutant que désormais « la balle est dans le camp de l’Etat du Sénégal et celui du secteur privé ».
Le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana a assuré l’engagement des décideurs publics et des partenaires àréunir toutes les conditions nécessaires au démarrage dans les meilleurs délais de la mise en œuvre du plan de relance du secteur pharmaceutique.
« Nous ne ménagerons aucun effort pour la matérialisation des recommandations issues de vos travaux. C’est la raison pour laquelle je voudrais qu’il plaise àmes collègues ministres de prêter une oreille attentive aux différentes propositions et de veiller àprendre toutes les mesures requises pour leur exécution », a-t-il déclaré.
M. Fofana a par ailleurs promis de présenter les résultats de ces consultations au prochain Conseil des ministres afin que le président de la République, Macky Sall, « donne une feuille de route avec des délais précis et propose éventuellement un Conseil présidentiel sur la relance de l’industrie pharmaceutique ».
ARD/te/APA
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