Côte d’Ivoire : la FAO prône l’agroécologie

APA-Abidjan L’ Organisation des Nations Unies pour l’ alimentation et l’ agriculture encourage le pays àpromouvoir les solutions vertes existant au plan local face àl’ urgence climatique et environnementale. Au cours d’ un think-tank tenu lundi àAbidjan autour du thème« L’ Afrique face aux mutations géostratégiques actuelles », le représentant…

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) encourage le pays àpromouvoir les solutions vertes existant au plan local face àl’urgence climatique et environnementale.

Au cours d’un think-tank tenu lundi àAbidjan autour du thème « L’Afrique face aux mutations géostratégiques actuelles », le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji a insisté sur les solutions vertes en réponse àla déforestation et àl’émission des gaz àeffet de serre.

Cela, dira-t-il, devrait permettre au pays d’être résilient face aux chocs du changement climatique. Selon le ministère des Eaux et forêts, « la Côte d’Ivoire a perdu plus de 70% de son couvert forestier entre 1960 et 2015, passant de 12 millions d’hectares à2,97 millions d’hectares en 2021 ».

Le représentant résident de la FAO a en outre conseillé les acteurs en charge de ces questions au niveau national à« avoir une approche économique », car des projets visant la réduction massive des gaz àeffet de serre et la protection de l’environnement peuvent être financés par le Fonds vert climat.

Le Fonds vert pour le climat (FVC) est un mécanisme financier de l’ONU créé pour appuyer les efforts des pays en voie de développement afin de répondre aux défis que représente le changement climatique. Il vise notamment àpromouvoir un nouveau paradigme pour un développement àfaible émission de CO2.

M. Samy Gaiji a par ailleurs soutenu que l’innovation locale et le développement de technologies sont des alternatives pouvant permettre de préserver l’environnement. Il a cité la technique du “bio charbon”, opérée en Côte d’Ivoire àtravers la carbonisation des cabosses vides de cacao.

Il a aussi évoqué l’agroforesterie, soutenant que le cacao est une culture de sous-bois. De ce fait, l’on peut reboiser de grandes surfaces où sont cultivés des vergers de cacao, ce qui permettrait de restaurer une large partie du couvert forestier et de pratiquer la cacao culture.

La déforestation contribue grandement au réchauffement climatique et perturbe le régime des pluies, limitant la productivité agricole. Elle créé un cercle vicieux préoccupant pour l’avenir du secteur agricole, mais surtout met en péril l’écosystème forestier et menace des animaux de disparition.

L’Etat de Côte d’Ivoire a opté pour une politique forestière dont la stratégie de mise en œuvre vise àporter la couverture forestière àau moins 20% du territoire national d’ici l’horizon 2030, soit un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts ; ce qui la ferait passer la passer de 2,97 millions d’hectares en 2020 àenviron 6,4 millions d’hectares de forêts en 2030.

AP/APA

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