Cameroun : Amnesty International ravie de la libération de trois étudiants

C’ est« un grand soulagement », déclare Amnesty International dans un communiqué reçu mardi àAPA. Amnesty International remercie« toutes les personnes qui ont fait campagne sans relâche en faveur de leur libération, notamment qui ont écrit au président Paul Biya pour lui demander de mettre fin àcette injustice ».. Le message ayant valu aux trois…

APA-Yaoundé (Cameroun) En 2016, ces jeunes avaient été condamnés àdix ans ferme par un tribunal militaire « pour avoir partagé un SMS sarcastique faisant référence àBoko Haram », précise l’organisation de défense des droits de l’Homme.

C’est « un grand soulagement », déclare Amnesty International dans un communiqué reçu mardi àAPA. De l’avis de cette ONG, Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob « ont été punis contre toute logique » car ils n’ont fait qu’ « exercer pacifiquement leur droit àla liberté d’expression ».

Pour Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale àAmnesty International, « savoir qu’ils ont été libérés ce week-end et qu’ils ont enfin pu retrouver leur famille après sept longues années derrière les barreaux nous remplit de joie ».

En outre, elle a invité les autorités camerounaises à« protéger les droits humains et veiller àce que toute personne puisse s’exprimer librement sans craindre de représailles ».

Amnesty International remercie « toutes les personnes qui ont fait campagne sans relâche en faveur de leur libération, notamment (celles) qui ont écrit au président Paul Biya pour lui demander de mettre fin àcette injustice ».

Les trois étudiants ont été déclarés coupables, le 2 novembre 2016, de « non-dénonciation d’informations liées au terrorisme». Par la suite, Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob ont bénéficié d’une réduction de leur peine de dix àcinq ans décidée par la Cour suprême le 16 décembre dernier.

Toutefois, Maître Victorine Chantal Edzengte, leur avocate, a souligné que l’arrêt porte seulement sur la peine, mais leur culpabilité est toujours maintenue. Le message ayant valu aux trois étudiants sept ans d’emprisonnement est « Boko Haram recrute des jeunes àpartir de 14 ans. Conditions de recrutement : 4 matières au GCE, y compris la religion».

Selon Amnesty International, ce texto était en réalité « une observation sur la difficulté àtrouver un emploi correct au Cameroun sans être hautement qualifié et jouait sur l’idée que même le groupe armé Boko Haram ne recrutait que des personnes ayant obtenu de bons résultats àleurs examens ».

ID/APA

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