Bénin : l’Etat islamique revendique ses premières attaques
Dans le numéro 356 de son hebdomadaire Al Naba de propagande auquel APA a eu accès, le groupe jihadiste a revendiqué ses premières attaques dans le nord-est de ce pays côtier. Cotonou n’ a pas encore réagi aux revendications de ces nouveaux ennemis qui, selon Wassim Nasr, journaliste àFrance24 et spécialiste des mouvements jihadistes, pourraient être…
APA-Cotonou (Bénin) Présent au Sahel depuis près d’une décennie, l’Etat islamique cible désormais les pays côtiers.
En plus du Groupe de soutien àl’Islam et aux musulmans (GSIM) proche d’Al-Qïida au Maghreb islamique (AQMI), le Bénin doit désormais faire face aux attaques de la branche sahélienne de l’Etat islamique.
Dans le numéro 356 de son hebdomadaire Al Naba(La Nouvelle, en arabe) de propagande auquel APA a eu accès, le groupe jihadiste a revendiqué ses premières attaques dans le nord-est de ce pays côtier.
L’Etat islamique affirme que la première attaque s’est produite le 1er juillet 2022 àFakwara, un village du département d’Alibori, à600 kilomètres au nord de Cotonou, la capitale. Les jihadistes ajoutent dans leur communication avoir tué au moins quatre membres des forces de sécurité béninoises dans des combats qui ont mobilisé des armes légères et des roquettes.
Le lendemain, poursuit le groupe jihadiste dans sa revue hebdomadaire, des militaires béninois sont tombés dans une embuscade, près de Guéné, sur la route reliant les villes de Malanville et Kandi, toujours dans le département de l’Alibori. Ils allèguent avoir tué deux soldats béninois.
Cotonou n’a pas encore réagi aux revendications de ces nouveaux ennemis qui, selon Wassim Nasr, journaliste àFrance24 et spécialiste des mouvements jihadistes, pourraient être des transfuges du GSIM.
Depuis plusieurs mois, des assauts jihadistes sont enregistrés dans le nord du Bénin, essentiellement dans les départements de l’Atacora et de l’Alibori, àpartir du voisin burkinabé.
Face àcette situation alarmante, le Bénin noue de nouvelles alliances, y compris avec des pays africains ayant déjàfait leurs preuves dans la contre-insurrection. Un accord avec le Rwanda, déjàprésent au Mozambique et en République centrafricaine, est en vue pour un appui logistique. Un envoi de troupes n’est pas encore àl’ordre du jour, selon Cotonou.
AC/te/APA
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